Cuisiner les fleurs

5 commandements pour bien cuisiner les fleurs

Vous voulez mettre un peu de poésie dans vos assiettes ? Avant de poêler les jonquilles et de croquer les géraniums, découvrez nos conseils pour ne pas déguster les pissenlits par la racine.

Bio, tu les choisiras

À moins de les cultiver vous-même, dans un jardin loin de la pollution, à partir de graines bio, ne mangez pas les fleurs cueillies par vos soins. Pas plus que celles achetées chez le fleuriste (elles sont bourrées d’engrais, de pesticides, de conservateurs…), ou que celles récoltées en bord de route (coucou les résidus de gaz d’échappement) ou dans les champs non bio (traitements chimiques potentiels). Mais n’ayez pas peur des fleurs : plusieurs boutiques en ligne (et quelques épiciers ayant pignon sur rue) vendent des espèces comestibles. Enjoy !

Comme pour les champignons, tu sélectionneras

Il ne vous viendrait pas à l’idée de rôtir une Amanite phalloïde pour le dîner de vos enfants, n’est ce pas ? Dans la famille des fleurs, c’est la même histoire : certaines sont toxiques, voire carrément dangereuses. Mieux vaut éviter, par exemple, de manger un Bouton d’or, une fleur de Clématite ou de Laurier rose. Pour être sûr de ne pas se tromper, on épluche “Le Grand Traité des Fleurs comestibles, de Mireille Gayet (en librairie le 26 avril).

D’une pince à épiler, tu t’équiperas

La plupart du temps, dans les fleurs comestibles, on ne mange que les pétales, voire même uniquement le bout de ces derniers (comme pour les roses, car la base du végétal est pleine d’amertume). Ou alors la fleur entière, mais il vaut mieux retirer les pistils et les étamines, moins agréables en bouche et surtout, dangereux pour les convives allergiques au pollen.

Au dernier moment, tu les ajouteras

Les fleurs sont extrêmement fragiles. De manière générale, la cuisson les abîme et les détruit, et elles se flétrissent rapidement au contact d’autres matières premières (le vinaigre, au hasard, pour les salades). On les conserve, après les avoir délicatement rincées, dans une serviette humide au réfrigérateur (deux jours, pas plus). Et pour profiter vraiment de leurs saveurs (plutôt discrètes la plupart du temps), mieux vaut opter pour un assaisonnement léger, qui ne les masquera pas.

À les connaître, tu apprendras

Cuisiner les fleurs, c’est comme cuisiner tout court : cela demande un peu de pratique. C’est comme si vous découvriez une nouvelle palette d’ingrédients, après les fruits et les légumes. Pour commencer, goûtez les capucines à la saveur poivrée, ou incorporez-les à un fromage blanc, pour l’apéritif. Expérimentez, en beignet, la fleur d’acacia qui rappelle la fleur d’oranger. Saupoudrez vos lasagnes de fleur de céleri, pour en savourer le goût sans avoir besoin du légume. Étonnez vos invités avec une omelette à la fleur de bourrache (elle a tout de l’huître). Enfin, amusez-vous avec la lavande ou les pétales de coquelicot, prompts à rehausser un dessert… À vous de jouer !