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Comment rester serein en période d’attentats ?

Difficile en ces temps troublés, où une annonce d’attentat succède à une autre, de rester serein. La tentation est grande de céder à la panique et au repli sur soi. Nombreux sont d’ailleurs ceux et celles qui finissent par développer des phobies du métro, de l’avion ou des rassemblements public, de peur de se retrouver au cœur d’une attaque. Nombreux sont également les addicts aux chaines d’information, qui nourrissent notre peur, quotidiennement. Dans un tel contexte, comment garder son calme et sa foi en des jours meilleurs ?

1 – Regarder les chaines d’info avec modération

Oui, les chaines d’information sont pratiques pour se tenir au courant. Mais la fascination qu’elles exercent sur nous en période d’attentats est délétère. Des études prouvent d’ailleurs qu’à terme, une forte exposition à ces images de violence peut créer un phénomène d’insensibilisation. Une expérience menée a ainsi montré que des personnes à qui l’on montre des images et que l’on met ensuite face à une altercation ne réagissent pas. A l’inverse, celles qui n’ont pas été exposées à ces images tentent d’interrompre l’altercation. Enfin, les psychologues sont unanimes : sur certaines personnes, regarder ces informations en boucle provoque une angoisse démesurée, avec l’impression que la menace est partout.

2 – Se rappeler que la violence a toujours existé

Nombreux sont les historiens qui pointent du doigt ce qu’ils appellent « le paradoxe de la violence ». A savoir que l’époque à laquelle nous vivons aujourd’hui est paradoxalement la moins violente depuis des millénaires. Pour rappel, au moyen-âge, un chevalier pouvait piller n’importe quel domaine sans être inquiété. Au 19ème siècle, les gentilhommes se convoquaient en duel pour un regard mal placé, etc etc. Ce qui n’empêche pas le sentiment d’insécurité d’augmenter. Notamment en raison des médias, qui rendent la violence beaucoup plus visible par le plus grand nombre. Il n’empêche que nous avons beaucoup moins de risque de mourir d’un attentat que d’un accident de voiture. Et que le réchauffement climatique est bien plus dangereux pour l’humanité que les actions d’organisations terroristes. Cela ne veut pas dire que le terrorisme n’existe pas et ne doit pas nous inquiéter, mais cela permet de relativiser.

3 – Répondre par l’amour

Cela semble peut-être un peu facile à dire, voire relever d’une mentalité de « bisounours », mais comme l’a écrit Antoine Leiris, écrivain dont la compagne est morte au Bataclan, « ils n’auront pas ma haine ». Il ne faut pas négliger ce qu’on appelle l’effet papillon de nos actions. Chaque geste de générosité que nous faisons en engendre un autre. Et s’efforcer soi même de respecter l’autre, de montrer l’exemple de ce que devrait être la vie en société, permet non seulement de créer du lien mais aussi de se sentir soi même valorisé par ses actions. Et donc d’être plus serein…

4 – Continuer à vivre

Après les attentats du 13 novembre, nombreux sont ceux qui ont souhaité s’afficher aux terrasses des cafés pour montrer leur attachement à ce mode de vie festif des jeunes Parisiens. Un geste qui se voulait presque politique et qui est indispensable pour que la vie l’emporte sur la terreur. Chaque moment de joie partagée, chaque instant de convivialité est une victoire sur l’horreur. Et accessoirement, permet de se reconstruire.

5 – Se reconnecter avec soi et la nature

Rien de plus apaisant qu’une promenade en forêt, en bord de mer ou à la campagne. Rien de plus rassurant que de se reconnecter avec la nature et soi même. Le fait de se retrouver seul face à l’immensité de paysages souvent vierges de vie urbaine aide à se rappeler que le danger n’est pas partout et n’est pas immédiat. Méditer sur l’instant présent, pratiquer des exercices de yoga au lever du soleil, marcher en respirant profondément… Autant de moments où notre cerveau « débranche » et cesse d’être en alerte…