Fibres alimentaires, la nouvelle mode durable ?

On savait que les fruits et légumes contenaient des fibres – et qu’elles étaient bonnes pour nous. Ce que l’on ignorait, c’est qu’elles pouvaient être utilisées pour fabriquer des vêtements. Et que cela pouvait être une alternative aux matières synthétiques ultra polluantes.

Le textile classique, un poids pour la planète

Eh oui, l’industrie textile est la deuxième industrie la plus polluante au monde : elle produit 850 millions de tonnes de gaz à effet de serre et consomme 4 % de l’eau potable de la planète. Tout ça pour quoi ? Pour fabriquer les 100 millions de vêtements vendus dans le monde chaque année, dont 70 % sont composés de fibres synthétiques ou dérivées du pétrole. Alors, faut-il vivre nu pour sauver le monde ? On n’en est pas là. Pour militer depuis son armoire, on peut, par exemple, acheter moins de fringues, mais mieux les choisir…

Dans nos critères, dorénavant, on pourra compter l’origine du tissu. On connaissait déjà les textiles issus du recyclage (de plastique), mais s’ils doivent finir dans le ventre d’un cachalot, c’est toujours moyennement emballant. On pourra surtout opter pour des habits en fibres alimentaires. En clair, des vestes en banane, des tee-shirts à base de maïs, des jupes en noix de coco…

Miam, des tissus

Ce n’est vraiment pas une blague ! Sur le site de This, spécialisé dans les produits durables, on peut acheter au mètre du tissu tissé à base de fibres de bananes. Piñatex propose des chaussures et des sacs en main en ananas et PNJOne commercialise des vêtements de sport en bambou ou en noix de coco…

Ces fibres d’un nouveau genre pourraient même déceler des propriétés plus intéressantes que leurs ancêtres polluantes: l’ortie absorberait efficacement les odeurs, le soja serait particulièrement doux, les fibres de lait empêcheraient naturellement le développement des bactéries… On a hâte d’essayer ces petites merveilles !