Minimalisme

Le minimalisme, nouvelle voie vers le bonheur ?

Moins, mais mieux. Et si c’était la clé ?

Entre le zéro déchet et Marie Kondo, les tiny house et la lutte contre la fast fashion, la tendance “less is more” fait parler d’elle au quotidien. Faut-il aller encore plus loin ? Adopter, comme les Minimalists, un mode de vie dénué d’objets superflus ? Leur expérience mérite en tout cas que l’on s’y arrête, car ils soulèvent d’intéressantes questions sur notre manière de consommer et de vivre.

La société de consommation sur le grill

Depuis que le marketing existe, des gens sont payés pour nous faire acheter des choses. Feuilletez un magazine, faites défiler votre fil Instagram ou allumez la télé… On nous vend du rêve ! Cet homme, dans sa nouvelle voiture, paraît tellement épanoui ! Cette femme, allongée dans son canapé flambant neuf, semble tellement à l’aise ! Et ce gamin, affiché avec sa nouvelle tablette, a l’air si joyeux ! L’objectif de la pub, c’est que nous voulions la même chose. Mais quoi exactement ? La voiture, le canapé et la tablette ? Ou être épanoui, à l’aise et joyeux ?

Certains pédopsys l’expliquent très bien au sujet des enfants jaloux : ce n’est pas vraiment le cube, la poupée ou la petite voiture de leur petit copain que les bambins convoitent. Mais plutôt le plaisir qu’il semble prendre à jouer avec ces objets. En tant qu’adultes, il est probablement temps que nous nous interrogions également sur ce que nous souhaitons et sur la manière dont notre cerveau fonctionne pour l’obtenir.

Frugalité décomplexée

Ce que racontent Ryan Nicodemus et Joshua Fields Millburn, c’est qu’en se délestant de leurs possessions matérielles, ils se sont libérés. “ J’avais tout ce que je voulais. J’avais tout ce que je devais avoir. Tout le monde disait que j’avais du succès. Mais j’étais malheureux “, se souvient le premier. “Quand j’ai commencé à me libérer, je me suis senti plus heureux et plus léger, décrit le second. Maintenant, en tant que minimaliste, chacune de mes possessions sert à quelque chose ou m’apporte de la joie.” Leur promesse? Posséder moins vous permettra de dégager du temps, de l’attention, de la disponibilité, du sens… et pas seulement parce que vous serez moins occupé par le rangement de vos affaires. Mais, êtes-vous prêt à revenir à l’essentiel ?

Pour aller plus loin, vous pouvez… regarder le documentaire Minimalism, sur Netflix, qui nous a inspiré ce sujet. Ou lire L’essentiel et rien d’autre, du Japonais Fumio Sasaki, qui fait figure de précurseur dans le mouvement. Ou suivre les conseils hyper pragmatiques de Herveline Verbeken et Marie Lefevre, dans J’arrête de surconsommer. Est-ce qu’on est, encore, en train d’essayer de vous vendre quelque chose ? Pas du tout ! Vous pouvez taxer les codes Netflix d’un ami, ou emprunter ces livres à la bibliothèque ! Etre minimaliste, c’est, aussi, faire preuve de créativité pour moins consommer !

Photo Anthony Tran.