Bore out

Bore-out : comment repérer et éviter l’ennui au travail pour préserver son bien-être

Vous connaissez sûrement le burn-out, cet épuisement professionnel causé par une surcharge de travail. Mais connaissez-vous son jumeau silencieux, souvent ignoré et pourtant tout aussi nocif ? Le bore-out, ou syndrome d’épuisement par l’ennui, touche de plus en plus de salarié·es… et sape notre vitalité, notre motivation, voire notre estime de soi. Zoom sur ce trouble encore tabou et nos conseils pour le prévenir sans tout plaquer.

Le bore-out, l’ennui qui fait mal

Le bore-out, contraction de boredom (ennui) et burn-out, désigne un mal-être professionnel lié à l’ennui chronique, au manque de stimulation ou de sens dans ses missions. Contrairement au burn-out, il ne se manifeste pas par un trop-plein, mais par un grand vide. Et ce vide peut devenir pesant.

Quand on n’a pas assez de travail, qu’on ne se sent ni utile ni stimulé·e, ou que nos tâches sont trop répétitives, on peut sombrer dans une lassitude profonde. À force, ce désintérêt peut impacter le moral, engendrer du stress, de la fatigue, une perte de confiance… Et même des troubles du sommeil, de l’anxiété, ou une déprime larvée. Le tout dans un grand silence, car il est souvent mal vu de dire qu’on s’ennuie dans un monde où l’on glorifie la productivité.

Comment reconnaître un bore-out ?

Pas toujours simple de mettre des mots sur ce que l’on ressent. Voici quelques signaux d’alerte :

  • Vous comptez les heures, les jours, les pauses café.
  • Vous faites semblant d’être occupé·e.
  • Vous perdez tout intérêt pour vos tâches.
  • Vous avez l’impression de ne servir à rien.
  • Vous vous sentez fatigué·e alors que vous ne faites pas grand-chose.
  • Vous avez des douleurs physiques, un moral en berne, une perte d’envie générale.

Si vous vous reconnaissez dans plusieurs de ces symptômes, il est peut-être temps de faire le point.

Préserver son bien-être face à l’ennui professionnel

L’ennui n’est pas un luxe, c’est un signal. Et comme tout signal, il mérite d’être écouté. Avant de songer à tout quitter, voici quelques pistes pour retrouver du sens et du souffle dans votre quotidien professionnel :

1. Identifiez vos besoins profonds

Vous manquez de challenge, de reconnaissance, d’interactions ? Clarifiez ce qui vous pèse et ce dont vous avez besoin pour vous épanouir. Cet exercice d’introspection est la première étape vers un changement éclairé.

2. Proposez de nouvelles missions

Parlez-en à votre manager : peut-être pouvez-vous prendre en charge un nouveau projet, aider une autre équipe, développer une compétence. L’ennui ne disparaît pas toujours en changeant de métier, parfois il suffit de réinventer sa place.

3. Stimulez-vous en dehors du travail

Si le bureau n’est pas une source d’épanouissement, investissez dans ce qui vous nourrit ailleurs : sport, bénévolat, formations, projets créatifs… Cultiver sa curiosité et sa joie de vivre est un excellent rempart contre le bore-out.

4. Reconnectez-vous à votre corps

L’ennui professionnel peut aussi engendrer un désalignement corps-esprit. Pratiquez la respiration consciente, la marche, le yoga ou la méditation. Cela peut vous aider à faire de la place à de nouvelles idées et sensations.

5. N’ayez pas honte de vous ennuyer

L’ennui n’est ni un échec ni une faiblesse. C’est un besoin de changement, une alerte saine. Osez en parler, osez bouger, osez vous choisir.

Et si c’était une opportunité ?

Le bore-out peut être un déclic. Celui qui nous pousse à redonner du sens à notre vie professionnelle, à sortir de l’autopilote, à retrouver notre énergie et notre joie d’être utile. Ce n’est pas toujours facile. Mais c’est possible. Et surtout, vous n’êtes pas seul·e.