Gratitude

Rencontre avec l’inspirante Coco Brac de la Perrière

Samedi, nous vous donnons rendez-vous au Rendez-vous Feel Good Madame Figaro x Holissence (avec le soutien de IT Cosmetics). En attendant, pour tromper notre impatience, nous vous emmenons à la rencontre de certains intervenants. Aujourd’hui, Coco Brac de la Perrière.

Coco a de multiples talents. Elle est conférencière, auteure et coach de dirigeants. Ainsi, on peut la retrouver à l’ESCP, où elle enseigne le leadership, en entreprise où elle partage son expertise de la pleine conscience, mais aussi en librairie (avec Lâcher prise sans laisser tomber et Tout est sérieux mais rien n’est grave). Coco organise également de grands dîners en silence et en pleine conscience. Enfin, elle est convaincue que l’hyper-connexion bouleverse nos modes relationnels et imagine des solutions pour les nouvelles pathologies qui y sont liées. Par exemple, elle a créé pour Petit Bambou un programme Digital Detox et, pour Mind, un programme de méditations autour du silence…

Bonjour Coco, pouvez-vous nous raconter votre parcours ? Comment avez-vous trouvé votre voie ?

Dans une crise il y a souvent une opportunité. C’est lors d’une traversée difficile qu’on a envie d’aller à la rencontre de soi. Pour moi, c’était il y a 11 ans. Un ami coach m’a proposé de partir en mission en Birmanie. Une fois là-bas, la seule connexion possible était la connexion à moi-même. J’ai vu tous ces moines bouddhistes méditer, je m’y suis mise et quand j’ai senti le bénéfice que cela avait sur moi… j’ai décidé de me former pour enseigner cette pratique ancestrale. Cela a été systémique et s’est répercuté sur l’ensemble de ma vie !

Coco Brac de la Perriere

Quel est votre moteur, dans la vie ?

Rendre les gens libres et conscients. Vivre et faire vivre des expériences qui donnent envie de pleurer, rire, libérer une émotion et faire ce pas de côté qui nous fait sortir du cadre, sortir de notre zone de confort… pour ouvrir grand les yeux, le cœur et les bras et se relier.

Qu’est-ce qui, au quotidien, vous permet d’être heureuse et épanouie ?

D’abord je ne suis pas heureuse et épanouie  au quotidien. Je suis heureuse et épanouie aujourd’hui, là au moment où je vous parle. Ce soir ou demain, on verra bien. Il m’arrive de chevaucher le dragon comme tout le monde ! La différence, c’est que si ma réalité ne change pas, j’ai modifié ma manière d’appréhender les choses. Je n’en fais plus une affaire. J’accueille, et surtout je m’appuie sur la puissance de la sororité, le féminin sacré. Nous sommes toutes reliées.

Avez-vous des rituels qui contribuent à votre bonheur ? Quels sont-ils ?

Plus qu’un rituel, c’est une hygiène relationnelle, un rendez-vous honnête entre moi et moi, sans fard ni masque. Je m’assieds, je ferme les yeux et je pose mes pieds au sol bien à plat pour être en contact avec la terre mère nourricière. J’accueille ce qui se présente  – agréable ou désagréable, je copine avec mon agitation mentale, je détricote ce qui me turlupine et je remercie avec émerveillement mon inspiration qui suit une expiration.

Dès le matin, au réveil, j’exprime ma gratitude infinie pour la vie. Le soir, j’aime renouveler l’expérience avec ma fille, en énonçant chacune nos trois gratitudes du jour. C’est précieux de le faire avec elle. C’est un autre cadeau de la vie, qui me fait prendre conscience que tout est magie, à partir du moment où on sait être présent en ayant un regard et un coeur ouvert.

Avez-vous des astuces pour vous faciliter la vie ? L’organiser ? Zapper des étapes chronophages ?

Quelle que soit la situation, je me connecte à mes ressentis, à ce que me raconte mon corps, plutôt que ma tête. Cela me permet de reconnaître ce qui m’anime vraiment. Ensuite, au risque de choquer ou de déranger, j’exprime mes besoins avec bienveillance, au-delà de toute convention sociale. Dans ce processus, je sens que je me respecte du mieux que je peux.

J’accorde davantage de valeur aux expériences qu’aux objets. Vivre des choses nous rend plus heureux que posséder ces choses. Je sais dire non avec bienveillance pour écouter mon besoin.

Quels sont les signes qui vous font dire « là, j’ai besoin d’une pause / de prendre soin de moi » ?

Mon corps me parle, je l’en remercie tous les jours. Le signe, c’est quand il m’envoie une contraction au cou, une douleur au genoux, une grippe… Et aussi, quand je me mets en mode pilote automatique et que je ne m’émerveille plus des détails.

Quel est, dans ce cas, votre échappatoire ?

Un des meilleurs moyens de prendre soin de moi consiste à partir pour une retraite silencieuse. Seule avec moi-même, je peux faire descendre le bruit de mon disque dur. Dans le silence, je peux lâcher prise. Ce qui ne signifie pas laisser tomber, mais choisir de laisser faire les choses sur lesquelles je n’ai aucun contrôle. 

Avez-vous un (ou plusieurs !) mantra que vous voudriez partager avec nos lectrices ?

Mon Dieu donne-moi la sérénité d’accepter toutes les choses que je ne peux changer. Donne-moi le courage de changer les choses que je peux, et la sagesse d’en connaître la différence.

Et sinon “Coco ne confonds pas vide et espace, ne confonds pas puissance et pouvoir et fais gaffe à ton Ego spirituel !”

 

Cette interview vous donne envie de nous rejoindre samedi 9 février ? Il est encore temps de vous inscrire, ici !

Photo by Courtney Hedger on Unsplash