La gynécologie émotionnelle, vous connaissez ?

Considéré comme le deuxième cerveau de la femme, l’utérus serait un réservoir émotionnel qui agit directement sur notre cycle. Règles douloureuses, en retard ou en avance… Flux abondant… Et si tous ces petits soucis du quotidien étaient tout simplement le miroir de notre bien-être moral ou de notre état d’anxiété ? C’est ce que la gynécologie émotionnelle avance. Mais quelle est donc cette nouvelle pratique exactement ? On vous en dit plus. 

La gynécologie émotionnelle, qu’est-ce que c’est ? 

La gynécologie émotionnelle est une forme de gynécologie peu connue qui invite à comprendre le cycle menstruel en l’axant sur le prisme émotionnel. Car il se pourrait bien que les règles soient très souvent impactées par ce qui nous affecte aujourd’hui ou par certains événement de la vie qui pourraient avoir été traumatiques.

Cette forme d’exploration est également un outil d’approfondissement de certains maux non expliqués par la médecine moderne. Lorsqu’on a déjà consulté une poignée de spécialistes allopathique pour des symptômes impactant notre vie de tous les jours mais qu’aucune réponse concrète n’a pu être apportée jusque-là.  Et ça ne concerne pas que les règles, loin de là ! Les mycoses à répétition et autres problèmes intimes sont également explorés afin de nous permettre de comprendre ce qui se trame à l’intérieur de nous pour que l’on puisse y remédier.

Gynécologie émotionnelle VS gynécologie classique : quelles différences ? 

Si la gynécologie dite “classique” est absolument essentielle à nos vies afin de pouvoir dépister certaines maladies comme le cancer du col de l’utérus ou de simplement pouvoir soigner les petits problèmes du quotidien… La gynécologie émotionnelle vient apporter des réponses affectives à certains maux qui s’avèrent plus répétitifs et douloureux que d’autres. En ce sens, cette pratique s’approche d’avantage de la psychologie et c’est ce qui fait vraiment la différence avec un spécialiste allopathique.

En séance, le praticien nous amène à nous poser les bonnes questions : que signifie cette douleur ? Quand est-elle survenue ? Quels sont les épisodes traumatiques qui ont marqué notre vie ? Comment se sent-on depuis ? Généralement, les évènements qui impriment le corps ne datent pas d’hier, il faut donc un travail de longue haleine pour comprendre et mettre le doigt sur ce qui ne va pas. 

Comment peut-on expliquer les différents maux liés aux cycles ? 

S’il est difficile d’établir un diagnostique unique, certains évènements peuvent revenir chez un certain nombre de patients. Selon Maud Renard, créatrice de la Gyn’émotion, interviewée pour le magazine Top Santé, « quand on constate des règles qui durent plus longtemps que d’habitude, c’est le signe que quelque chose déborde dans nos vie ». Les spotting (léger saignements en dehors des régles) peuvent, quant à eux, révéler des peurs enfouies, des angoisses qui se manifestent au quotidien et qui résonnent dans nos choix.

Des règles douloureuses évoquent davantage un tracas qui prend place dans le passé ou encore dans le présent. Cet élément perturbateur fait contracter l’utérus et rend le cycle particulièrement douloureux pour celles qui le vivent. Et là où la médecine traditionnelle ira explorer une hypothèse d’endométriose, la gynécologie émotionnelle se questionnera plutôt sur l’aspect psychologique. On l’aura compris, il y a autant de diagnostiques que de patients, alors à nous de faire le nôtre en explorant la piste affective.