Avec l’âge, protéger sa mémoire devient une priorité. Si l’on connaît déjà l’impact du sommeil, de l’activité physique ou de la stimulation intellectuelle, l’alimentation apparaît de plus en plus comme un levier essentiel. Une étude récente vient rappeler le rôle déterminant des protéines dans la santé cérébrale.
Protéines et fonctions cognitives : ce que révèle la recherche
Des chercheurs japonais ont suivi près de 80 000 adultes pendant 20 ans afin de comprendre le lien entre consommation de protéines et risque de déclin cognitif. Leurs résultats sont clairs : les personnes ayant un apport suffisant en protéines présentaient un risque significativement plus faible de développer des troubles de la mémoire ou de la concentration.
Pourquoi ? Les protéines sont constituées d’acides aminés, indispensables à la production de neurotransmetteurs comme la dopamine ou la sérotonine, qui participent à la communication entre les neurones. Un apport régulier soutient donc directement la plasticité cérébrale et les capacités de mémorisation.
Faut-il privilégier les protéines animales ?
L’étude souligne que les protéines animales (viande maigre, œufs, poisson, produits laitiers) semblaient associées à une meilleure protection cognitive que les protéines végétales. Cela pourrait s’expliquer par leur profil complet en acides aminés et leur teneur en nutriments clés comme la vitamine B12, le zinc ou le fer, eux aussi essentiels à la santé du cerveau.
Cependant, les chercheurs insistent sur la nécessité d’un équilibre. Les protéines végétales issues des légumineuses, céréales complètes, tofu ou noix restent fondamentales pour la santé globale, notamment pour leur richesse en fibres et antioxydants.
Comment adapter son assiette au quotidien ?
- Varier les sources : associer protéines animales de qualité (poissons gras, œufs bio, yaourts nature) et végétales (lentilles, pois chiches, quinoa, amandes).
- Miser sur la régularité : chaque repas devrait contenir une portion de protéines (environ 20 g), pour maintenir un apport constant au cerveau.
- Ne pas négliger les micronutriments : les vitamines B, le magnésium et les oméga-3 renforcent l’effet protecteur des protéines sur les fonctions cognitives.
Bien vieillir en nourrissant son cerveau
Si l’alimentation n’est pas une garantie contre le vieillissement cérébral, elle constitue un pilier incontournable. Miser sur une assiette équilibrée, riche en protéines et en nutriments protecteurs, c’est offrir à son cerveau les meilleures chances de rester vif, concentré et créatif au fil des années.
En pratique, un plat de quinoa aux légumes, garni de pois chiches et d’un filet de saumon, nourrit à la fois le corps et l’esprit.