Rituel de therapeutic laziness dans un lit apaisant

Therapeutic Laziness : et si ne rien faire était la meilleure chose à faire en 2025 ?

Et si on arrêtait (vraiment) de culpabiliser de ne rien faire ?

2025 signe la fin d’un cycle. Celui de la productivité toxique, du self-improvement à tout prix, des agendas surchargés au nom du bien-être. Une nouvelle vague douce et nécessaire s’impose : la therapeutic laziness, ou « paresse thérapeutique ». Un nom intrigant, une promesse radicale : celle de se reposer profondément, délibérément, sans culpabilité.

Alors que les signes d’épuisement mental et émotionnel se multiplient, cette tendance invite à réhabiliter l’inaction comme une voie vers la régénération. Pas de check-list, pas d’objectif de performance. Juste une reconnexion au corps, aux sensations et à la lenteur. Bienvenue dans l’ère du self-care passif.

Le lit devient un sanctuaire

Phénomène largement popularisé sur TikTok sous le hashtag #bedrotting (littéralement « pourrir au lit »), la therapeutic laziness commence là où tout s’arrête : sous la couette. Loin d’être une simple tendance générationnelle, ce moment passé à ne rien faire dans son lit devient un véritable rituel de soin.

On lit, on somnole, on écoute la pluie tomber. On ne cherche pas à être utile. On se repose, tout simplement. Car selon les spécialistes du stress, ces pauses profondes réinitialisent le système nerveux, réduisent le cortisol et régulent les émotions. Plus qu’une sieste ou une grasse matinée, c’est un acte d’amour envers soi-même.

Le bien-être devient statutaire

Dans un monde où la quête du bien-être est devenue universelle, savoir ne rien faire est un luxe. Et cette nouvelle forme de lâcher-prise commence à remplacer d’autres marqueurs de statut. Les signes extérieurs de richesse deviennent des signes intérieurs de paix.

Les nouveaux accessoires de cette tendance ? Des compléments discrets, des patchs bien-être qu’on applique la nuit, une literie haut de gamme ou une lampe de luminothérapie à la place d’un sac de créateur. On valorise le silence, l’ombre, la lenteur. Une esthétique du repos, élégante et subtile, émerge.

Moins de stimulation, plus de sensation

Avec la therapeutic laziness, on sort du culte de la dopamine immédiate. Fini le scroll infini, les stimulations auditives permanentes, les écrans omniprésents. Cette nouvelle vague invite à faire moins… mais à ressentir plus.

Cela passe par des pratiques minimalistes et sensorielles : écouter une playlist de bruits blancs, regarder les ombres danser sur un mur, respirer profondément, s’étirer lentement. Des micro-pratiques qui réactivent notre capacité d’émerveillement, sans rien forcer.

Le repos est politique

Ce mouvement n’est pas qu’individuel : il est aussi social. Il remet en question des normes profondément ancrées, notamment celle selon laquelle ne rien faire = paresse = échec. Or, dans un monde fatigué, le repos devient un acte de résistance, en particulier pour les femmes, les soignants, les aidants, les précaires.

La therapeutic laziness redonne une valeur au temps lent, au temps pour soi, à la désobéissance douce face à l’urgence permanente. Elle s’inscrit dans un élan plus vaste : celui du slow living, de la santé mentale assumée et de l’hygiène émotionnelle.

Comment intégrer la therapeutic laziness au quotidien ?

  • Ritualiser son lit : linge doux, huiles essentielles, lumière tamisée… Faites de votre lit un cocon de récupération.
  • Planifier l’oisiveté : Bloquez dans votre agenda un “temps vide”, sans objectif. 30 minutes de vrai relâchement peuvent suffire.
  • Écouter son corps : fatigue, lassitude, irritabilité… Apprenez à reconnaître les signaux d’un trop-plein et à y répondre par le repos.
  • Déculpabiliser : Se reposer n’est pas un privilège, c’est une nécessité biologique. Et c’est souvent dans ces moments que l’on se reconnecte à soi.

Et si ne rien faire était le nouveau faire ?

À l’heure où l’on parle de sobriété énergétique, pourquoi ne pas appliquer cette logique à notre propre énergie ? Moins d’agitation, plus de présence. Moins d’injonctions, plus d’intuition. La therapeutic laziness est une invitation à retrouver un rapport apaisé au temps, au corps, à l’être.

Et si, en 2025, la vraie révolution bien-être, c’était… de ne rien faire ?