La pleine conscience – en anglais, la mindfullness – est devenue ultra tendance ces dernières années. Cette technique de méditation s’appuie sur l’instant présent. Elle a pour objectif non pas de chasser les émotions négatives mais plutôt de les accepter. Evidemment, sans les juger, en cessant de lutter contre ce qui nous angoisse. Une méthode de plus en plus utilisée par certains nutritionnistes, dont notamment le docteur Jean-Philippe Zermati, qui propose à ses patients des dégustations en pleine conscience. Objectif : parvenir à savourer un aliment sans pour autant céder aux compulsions alimentaires. En d’autres terme, manger en respectant ses sensations et sa faim, pour à terme se réconcilier avec son corps…
Manger en pleine conscience, comment ça se passe ?
Le docteur Zermati propose en cabinet l’expérience du raisin sec. Que l’on peut bien sûr reproduire avec n’importe quel aliment, de préférence une denrée appréciée, bien sûr, comme un carré de chocolat, une noix de cajou ou un morceau de saucisson (tout le monde n’est pas un bec sucré !).
Après avoir éteint la télévision, la radio et votre téléphone, de façon à être totalement concentrée sur votre dégustation, prenez-donc un raisin sec. Avant tout, regardez-le. Concentrez-vous sur son aspect, sa couleur, ses aspérités. Puis faites-le rouler entre vos doigts, pour en apprécier la souplesse et la douceur. Portez-le à votre oreille en le froissant un peu, pour entendre le bruit qu’il fait. L’idée étant donc de commencer à savourer ce raisin, ou tout autre met, avant même de l’avoir goûté. En pleine conscience, on mange en effet avec tous ses sens, la vue, l’ouïe et le toucher ne devant pas être négligés.
La pleine conscience implique d’être à l’écoute de ses sensations
Vient ensuite le temps de la dégustation en tant que telle. Une fois le raisin dans la bouche, faites-le rouler autour de votre langue et enfin coupez-le avec vos dents pour en extraire la pulpe. Finissez enfin par le mâcher et l’avaler. Cet exercice parait simple, mais il est essentiel pour comprendre ce que signifie manger en pleine conscience.
Durant tout ce petit rituel, les pensées sont concentrées sur l’aliment qui va être mangé. Plus rien ne vient nous parasiter, qu’il s’agisse du bruit environnant, des préoccupations quotidiennes, etc. Et le temps accordé à ce minuscule grain de raisin, la façon dont on l’a décortiqué visuellement puis au sens propre, permet de multiplier les sensations, d’apprécier l’acidité et la pointe de sucré, de saliver suffisamment pour faciliter la digestion, etc. Surtout, une simple bouchée devient presque rassasiante tant elle a été satisfaisante et réconfortante. Et miraculeusement, vous n’aurez pas envie ni besoin de finir votre tablette de chocolat, le paquet de noix de cajou ou le sachet de raisins secs…
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